La question du mal nous sollicite à la fin d'un siècle traversé de catastrophes et d'atrocités. L'homme en est même arrivé à douter de son caractère humain par suite de ses propres agissements. Penser le mal aujourd'hui est l'aboutissement conceptuel de crimes et de souffrances, par-delà les mythologies et les théologies remises en cause. Il appartient dès lors à la philosophie - comme théorisation de la condition humaine - de donner forme, fût-ce dans un rapport négatif an sens, à cette forme de destruction. Une vaste bibliographie et des index facilitent l'évaluation des déplacements conceptuels entre pensée contemporaine et pensée traditionnelle.