Peut-on parler de " religion " en ce qui concerne le national-socialisme ? Est-il possible d'isoler un contenu proprement religieux dans cette idéologie meurtrière ? Y a-t-il une promesse de salut dans le message de haine délivré par Adolf Hitler ? Autant de questions auxquelles cet ouvrage tente de répondre. Il montre le caractère singulier et la redoutable efficacité d'une vision de l'humanité sans transcendance, livrée aux lois de la nature et appelée à se perpétuer par la force. Il esquisse le portrait de l'homme nouveau, dont les actions se trouvent légitimées du simple fait qu'elles incarnent l'ordre naturel. Il indique comment la sacralisation de la nature, de la vie, des espèces animales, peut conduire à l'extermination de certains être jugés non conformes. Il démonte le mécanisme de l'exclusion en décrivant le rêve de l'inclusion absolue, de l'immanence pure, qui forme comme une eschatologie à l'envers. À la lumière de ses analyses, l'auteur attire l'attention sur certaines tendances du discours écologiste contemporain qui, en prônant le respect de la nature, ne demandent qu'à s'exprimer en dehors de l'histoire, dans une nouvelle temporalité sacrée.