L'économie classique est souvent réduite à la recherche du profit maximal. En fait, l'économie politique ainsi définie n'est viable que si elle s'accompagne d'une économie éthique soucieuse de valeurs morales : respect de l'environnement, satisfaction des acheteurs, contrat de confiance, projet d'entreprise. L'ascension et la chute des " golden boys " ont marqué les limites de la pure logique du profit. " Ethics is good business " : il se confirme ici que l'éthique ne vient pas s'ajouter à l'économie pour la " moraliser " de l'extérieur avec de bonnes intentions, mais qu'elle est inhérente à son bon fonctionnement. Après avoir situé l'originalité de l'économie éthique (à propos de laquelle cours et publications se développent aux États-Unis puis en Europe), l'auteur, en se fondant sur l'intérêt qui guide l'activité humaine, développe une éthique formelle (la rationalité propre à cette branche) avant d'aborder les principales questions qui se posent aujourd'hui en ces domaines : l'économie et la culture, l'échange et le juste prix, le problème de la responsabilité et ses effets secondaires, comme l'a développé H. Jonas dans " Le Principe responsabilité ".