Maxime Coton réunit dans Le geste ordinaire une suite de poèmes qui construisent un lien père-fils d’une grande intensité. Comme dans le film éponyme (qui sort en parallèle du livre), le fils parle du travail du père, du regard qu’il porte sur l’usine, les camarades, l’engagement... Il y a parfois de l’incompréhension entre ces deux-là, il y a surtout une connivence dans la pudeur et la force de l’amour filial.
Ce sont des mots francs, simples, dénués de tout apprêt. S’esquisse alors le portrait d’un homme discret, d’un ouvrier qui dans le silence des gestes quotidiens transmet à son fils des outils pour vivre.
Les gravures de Laurence Léonard, par leurs contrastes francs, rythment les pages et offrent un décor aux mots du poète.