Anne De Roo est peintre et dessinatrice, elle sait donc ce que bricoler veut dire. Elle invite les lecteurs à lʼaccompagner dans ses jeux.
Aérer la maison offre une succession de rituels de « rien du tout », une liste de stratégies inventées tantôt pour évoquer le passé, tantôt pour affronter la vie, ou encore pour conjurer lʼennui.
A la manière des rites de passage ou de certains jeux dʼenfant, ces bricolages saisissent à bras le corps la peur du monde.
Aérer la maison voudrait nous dire : allez jouer dehors, soyez curieux, touchez au cœur des choses et approchez cette qualité de présence qui manque dans les vies quʼon mène.
Les photographies de Luc Stokart répondent aux textes avec ce même souhait « dʼaccueillir lʼétonnement ». Images dʼun piéton qui, sans dessein, et surtout sans a priori, capte des scénographies inattendues du quotidien. Les détails superflus, propres au moyen format, invitent à la re-lecture. Le sens est suspendu, secrètement accroché au texte quʼil poursuit.