Écrire l’eau le vent le ciel de Michel Gravil explore les dimensions de l’écriture poétique dans un dialogue avec le dessin de François de Asis.
C’est Yves Bonnefoy qui prend l’initiative, en 2009, de faire se rencontrer le poète Michel Gravil et le peintre François de Asis. La rencontre a lieu en avril 2010 dans l’atelier du peintre à Aix-en-Provence. Un premier livre suivra, en 2011, intitulé Le bassin, les ombres. Recevant le livre chez lui à Paris, Yves Bonnefoy écrira : « C’est un nouveau pas sur votre route en poésie, l’une des rares dont je me sente proche, en ce moment… ». Comment comprendre cette proximité ? Elle tient aux poèmes eux-mêmes, sans doute, mais aussi à ce culte du vers, à ce goût pour la poésie versifiée commun aux deux poètes. À propos des poèmes de L’eau vive, premiers poèmes de Michel Gravil, l’auteur du Mouvement et de l’immobilité de Douve écrivait déjà en 2003 : « Vous rendez vie à la prosodie régulière en lui offrant une liberté par le dedans qui est comme une métaphore de votre propre liberté de regard, de perception, très près des réalités d’un lieu. Ne craignez pas de rester sur cette voie, elle est vôtre, elle vous conduira à beaucoup d’inconnu… »