Ces poèmes sont rédigés d'une manière assez abrupte qui, à vrai
dire, se voudrait apoétique et aphlogistique. " Aphlogistique "
selon le Littré : qui brûle sans flamme. Les lampes aphlogistiques
étaient jadis employées par les mineurs pour se prémunir contre les
coups de grisou. Qu'y a-t-il de plus catastrophique, en effet, au
fond des mines de l'immanence poétique, que le soudain coup de
grisou déclenché par la flamme de l'emphase ?
Dans un esprit similaire, un ancien proverbe taoïste nous avertit :
" Qui veut briller n'éclaire pas. "
Denis Grozdanovitch
Champion de France junior en 1963, Denis GROZDANOVITCH est
alors promis à une grande carrière de tennisman. Mais il préfère
l'amateurisme. À l'âge de quinze ans, il commence à prendre des
notes dans des carnets. Ce sont celles-ci qui inspirent le Petit traité
de désinvolture, son premier ouvrage, paru en 2002 chez José
Corti, succès critique aussi bien que public. En 2005 paraît
Rêveurs et nageurs, chez le même éditeur, suivi par Brefs aperçus
sur l'éternel féminin (Robert Laffont, 2006) et De l'art de prendre
la balle au bond (Lattès, 2007). La Faculté des choses est son premier
recueil de poèmes.