Les mots qui composent ce recueil, tous, tiennent des rencontres avec ces anonymes, celles et ceux qui avaient une « capacité de saisir l’instant, de le jauger, le mesurer, le savourer ou le toiser, même lorsqu’il est funeste ». Paul André nous offre aujourd’hui une suite de petits textes, sentences sans histoires, poèmes révérencieux dédiés à ceux qui travaillent le bois comme on affûte une phrase.
Paysans, bateliers, artisans, tous ces hommes « à l’ouvrage » incarnent ce Dieudonné, personnage énigmatique et sage qui sait le nom des fleurs et celui des oiseaux, et qui nourrit son silence à grand renfort de paysage.
Les dessins d’Alain Winance accompagnent de courbes, de traits et de masses les fragments de Paul André. Issus d’une expérience picturale au plus proche de la nature, ces dessins vigoureux interrompent le fil du texte et en révèlent la structure.