Lorsqu’il écrit ces textes «à Veyras et dans les forêts du Risoux» entre 1962 et 1963, Maurice Chappaz est âgé de 49 ans. Ce constat ne sera pas sans étonner tant la vie qui court dans ces pages semble soufflée de l’âge tendre. Mais à bien y regarder, c’est la maturité qui fait le fond de cette langue aérienne, qui guide l’apparente naïveté vers la douce ironie. C’est elle assurément qui seule peut mêler avec tant de finesse, si peu d’ostentation, parade amoureuse et parade guerrière.