La publication simultanée de Tendres campagnes et de ce second volume s’impose non seulement par la chronologie (Office des morts «fut écrit en 1963 à Veyras et dans les forêts du Nanztal»), mais plus encore parce qu’ils forment un véritable dyptique : au chant des joies et des conflits terrestres répond celui de l’apaisement métaphysique ; au maelström du vivant, l’unité, retrouvée dans la mort, de la «galaxie des visages» des «millions de nos frères». Ces deux livres ne sont pour autant pas réductibles à l’un ou l’autre de ces éléments et leur publication met au jour le cheminement, par les voies d’un verbe essentiel et plein de joie, d’un esprit complet, et complexe.