Le chemin qui monte,
Le chemin qui descend,
Sont un même chemin ; et mon désir
Est qu’à la fin de l’un comme de l’autre,
En haine ou en amour, en oubli ou mémoire,
Tu sois toujours présent, mon enfer et mon paradis.
Paru en 1951, Poèmes pour un corps est un des derniers recueils du poète où il a atteint, dans la sérenité crispée d’une maturité douloureuse, la pleine maîtrise de sa langue. Admirables chants d’amour à la beauté adolescente, ces poèmes graves évoquent irrésistiblement ceux des dernières années de Cavafy.