Plus connu pour ses romans, dont Le bavard et Les mendiants, Louis-René des Forêts a aussi écrit de somptueux poèmes : Les mégères de la mer en 1967 et les Poèmes de Samuel Wood en 1988.
Long monologue où Des Forêts, sous le masque de son double Samuel Wood, porte le deuil du silence, dont il avait fait voeu à plusieurs reprises et qu’il rompit fatidiquement, et de l’être aimé, sa fille morte vingt ans plus tôt. Ce poème, douloureux du reflux de la mémoire, de la confrontation du souvenir et de la réalité, est celui du sublime, où la désolation du poète se conjugue à la beauté de la langue.