Si ces sept grands poèmes préislamiques sont célèbres, et reconnus comme la source de toute la poésie arabe, il n’existe que peu de traductions intégrales et cohérentes, et elles ne sont pas sans reproche : trop éloignées du texte ou trop universitaires. C’est pourquoi Pierre Larcher, linguiste reconnu, professeur à Aix-en-Provence, a entrepris cette traduction intégrale, annotée et commentée, que son maître André Miquel salue dans sa préface comme un événement : rigoureusement fidèle au texte, et donc au sens, par le recours aux nombreux commentaires qu’en ont fait les poètes arabes au cours des siècles, Larcher a cependant su garder le rythme, les sonorités sauvages de ces chants de nomades.