Incises rectilignes, les entailles de fer, blessures du macadam, dévorent les roues du tram et les talons des femmes. La résille électrique, toile d’araignée géante au-dessus des visages, empêche le regard. Zürich, une femme rêve, le cœur en mouvement.
Mais à l’instant précis où l’homme apparaitra, plus rien, jamais, alors, comme avant ne sera.
Il est presque demain, la femme a peur soudain. De le perdre, elle craint.
Perdre celui rêvé, dessiné, fantasmé. Peur de rencontrer l’autre, jusqu’ici ignoré.
L’homme sur Terre, face à elle, est-il plus ou un autre que celui invisible
des étoiles et du vent venu d’un autre lieu, le rêve?
La question est posée….