" Souvent prises à d'autres, apprises, nos croyances sont des prisons intimes, nos cachots ultimes. Nous les emportons avec nous, nous les portons, elles sont nos prisons mobiles. "" Je " est prisonnier. Prisonnier d'un quotidien qui l'étouffe, il croupit entre les quatre murs de ses cellules : l'espace, le temps, la langue, l'autre. Réduit à son espace vital, soumis au temps interminable de la peine, coupé de l'autre et du monde, le prisonnier n'a que le verbe pour se sauver. Alors il raconte sa réclusion et se rend à l'évidence : ce n'est pas tant le cachot qui l'emprisonne que la façon de l'habiter. Il s'évade de l'ordinaire et démarre sa cavale. " Je " se libère par le jeu, celui du corps et celui de l'esprit. Il écrit, il produit un sujet, celui qu'il est : un sujet du verbe.
Thriller poétique en trois actes, Les Prisons mobiles est une belle métaphore de notre finitude et de nos capacités à en jouer. Il vous captivera sûrement, comme un miroir capture votre image et vous renvoie à vous-même.