De Gilles Durieux, son ami et préfacier Bernard Giraudeau écrit : " Alors on écrit la vie avec des cris accrochés à la douleur, au chagrin, à la jouissance des jours, des femmes de l'alcool... "
Comme il a raison !
Avec ce nouveau recueil, Gilles continue de s'exprimer sur le registre singulier qui est le sien : celui de la fraternité nostalgique, de l'amitié indéfectible, de la souffrance et du bonheur ? ou des bonheurs ? qu'apporte la vie. Je ne vois aucun poète, aujourd'hui, exprimant de façon aussi directe, aussi simple, aussi " populaire " (au meilleur sens du mot) cette émotion au quotidien qui est l'expression de la vie même.
Les souvenirs se bousculent, les personnages se croisent, se rencontrent et se perdent dans les poèmes de Gilles. Sous une apparente simplicité de forme et de contenu, il y a beaucoup de culture, de clins d'œil, de références multiples dans ces poèmes plus " composés " qu'il y paraît. Mais Gilles nous fait oublier ce savant débraillé pour ne nous laisser à lire que la " substantifique moelle " de cette émotion nommée poésie. Fidèle à son habitude, il nous livre aussi une galerie de portraits " en creux " de tous ceux qui comptent ou ont compté à ses yeux... et ils sont légion, car je ne connais pas de Breton solitaire moins isolé que Gilles Durieux.
Le vrai barde, c'est lui. Ça va " barder " !
Jean Orizet