Avec ce dixième recueil, François Montmaneix approfondit une écriture et une réflexion poétiques commencées voici une trentaine d'années avec L'Ocre de l'air (1970), Le Dé (1974), Le Livre des ruines (1980) et L'Autre versant du feu (1990) qui lui valut le prix Louise Labé. Dans Vivants, publié au cherche midi en 1997, il faisait déjà montre de cette capacité à écrire une poésie d'un beau lyrisme charnel, mêlant le quotidien à l'éternel, évoquant " le goût d'une lueur rapide " et " l'odeur du silence ". Sa poésie possède une densité, une charge émotionnelle très grandes, ce qui ne peut que combler les lecteurs en ces temps de poésie sèche, désincarnée, squelettique et sans émotion apparente. La " forme " poétique de Montmaneix est à la fois d'une grande liberté, et d'une extrême rigueur. Elle est aussi propice à la parole.
Prix Apollinaire 2003