La femme aimée affirme sa présence tout au long de ce second recueil d'Emmanuel de Waresquiel. Ou plutôt, c'est le poète qui, par touches successives, la fait exister, se mouvoir, occuper l'espace de la mémoire et des sens. En la sculptant de notations légères, d'allusions et de signes de connivence, l'amoureux modèle l'objet de ses élans, de ses désirs. La femme est perdue "d'un bout à l'autre de l'absence" et retrouvée, peut-être, aux "frontières du silence", ce silence dont le poète imagine les "brèves machineries".
Toute d'émotion contenue et de sensualité pudique, la poésie d'Emmanuel de Waresquiel nous enveloppe d'un halo de magie.
Frontispice de Diane Longuemar