Voilà une figure de femme d'engagement et de liberté ! Voilà une artiste qui a su chanter l'amour, sans tabou, en s'appuyant sur toute la gamme des sensations et en osant affirmer sa puissance.
Marguerite Burnat-Provins a su chanter l'amour pour son amant avec des accents très sensibles et de manière tout à fait affranchie.
Le 24 juin 1906, elle rencontre à Savièse l'ingénieur sédunois Paul de Kalbermatten. Coup de foudre. En 1907, elle publie Le Livre pour toi, cent poèmes d'amour à Paul, retiré de la vente, puis édité à Paris. Qui sera suivi, en 1910, par Cantique d'été. Dans une langue ardente, elle se révèle une amoureuse passionnée. Cette relation avec Paul et les voyages qu'elle entreprend à ses côtés lui permettront un peu de dépasser les aléas de la vie, les problèmes de santé, ainsi que les difficultés à faire reconnaître son travail artistique. Après son divorce avec Adolphe Burnat, elle épousera Paul à Londres en 1910, et le couple passera deux ans en Égypte avant de s'installer à Bayonne à la veille de la Première Guerre mondiale.