En 2017, la France s'est livrée tout entière à deux initiales : E.M.
E.M. comme En Marche, les initiales d'un mouvement politique, orgueilleusement inspirées de celles de son fondateur, Emmanuel Macron, sorte de Moïse de la politique. Sorti de nulle part, démolissant les murailles de l'«ancien monde » en soufflant dans la trompe du renouveau, Emmanuel Macron a réalisé un véritable hold-up politique. Bon nombre de commentateurs ont alors salué le coup de maître, voyant là l'émergence d'un nouveau paradigme, né de l'effondrement du magistère idéologique de la Gauche et de la faillite morale de la Droite.
En 2017, Emmanuel Macron était christique dans ses meetings, comme sûr de son fait. Tel un prophète, Emmanuel Macron a prêché seul et emmené avec lui une foule grossissante de citoyens de bonne volonté, qui s'étaient levés des quatre coins du pays, happés par l'Histoire : un peuple de marcheurs.
Mais deux ans après, avec la révolte des gilets jaunes, la révolution promise a failli paradoxalement se produire contre Emmanuel Macron. Comme disait le gaulliste Philippe Séguin : « Il ne suffit pas d'avoir de l'appétit, il faut aussi avoir de l'estomac. »
Julien Aubert, député de Vaucluse, était sur les bancs de l'ENA avec Emmanuel Macron. Il décortique les ressorts idéologiques du macronisme, sans malveillance et sans complaisance, en démontrant que 2017 fut un terrible quiproquo. Candidat en octobre 2019 à la présidence des Républicains, il propose une vision alternative au supposé « progressisme » macronien et esquisse dans cet ouvrage les contours d'une nouvelle Droite, républicaine et populaire.