Du RMI à l'Assemblée nationale
Le 18 juin 2012, je franchissais les portes de l¿Assemblée nationale.
Cinq ans auparavant, je prenais ma carte au Parti socialiste après un meeting de campagne présidentielle animé par François Hollande. Ségolène Royal était la candidate du Parti socialiste.
Cinq ans plus tôt, j¿arrivais en Essonne, à Brétigny-sur-Orge. Ma femme, nos enfants et moi-même venions de quitter mon petit appartement parisien pour nous réfugier dans un cabanon de 25 m2, sans confort, en bordure de forêt. Ce n¿était pas vraiment un choix, juste un toit fragile pour éviter la rue.
Endetté, intermittent, chômeur puis rmiste, notre vie basculait dans le vide, la précarité, les petits boulots et le désespoir au quotidien... Mon épouse attendait un enfant, difficile d¿y entrevoir une chance, au-delà du cadeau que s¿apprêtait à nous faire la vie. Nous n¿avions plus rien. Et une seule préoccupation : ne pas couler complètement.
Impossible d¿imaginer à ce moment-là que je m¿investirais en politique et qu¿un jour, député de l¿Essonne, je siégerais au Palais-Bourbon.
Tout comme il avait été impossible au fils d¿ouvrier Michelin de Clermont-Ferrand que j¿étais, au petit-fils de paysan, de penser qu¿il deviendrait journaliste, réalisateur, scénariste, plein d¿espoir et de projets.
Ni que tout s¿arrêterait. Mais que tout recommencerait...
M. P.