La crise entamée en 2008 a signé la fin d'un monde. Et c'est tant mieux.
Effrayée à l'idée de disparaître avec ce vieux monde, l'oligarchie politique et économique fait de l'existant le refuge de sa pensée. L'immobilisme et le renoncement sont érigés en vertus politiques. Finalement, le " système " décide pour nous, et laisse chaque individu désemparé
face à un avenir qui lui échappe. Entre le statu quo et la montée des extrêmes, le pire est à craindre. Mais une autre réalité se développe, et contribue à l'avènement d'un nouveau rapport de force démocratique. Partout des initiatives bourgeonnent, à la reconquête d'une souveraineté populaire oubliée au détour du virage néolibéral. Fondée sur les notions de réseaux et de partage, articulant solidarité et écologie, cette nouvelle société refuse l'illusion du repli et redonne
espoir.
Le projet est immense : dépasser les conservatismes, faire sauter les digues qui empêchent cette révolution silencieuse d'irriguer la société, enrichir la démocratie partout où elle peut être efficace, partout où elle permet de retrouver la maîtrise de nos vies. Notre nouvelle frontière démocratique, c'est que dès demain une Europe dissidente prenne le pouvoir.