Publié pour la première fois en 1979, cet ouvrage a été pensé par l'auteur pour répondre aux « paroles terribles, venant de gens croyants, pieux, dévoués et qui donnaient du christianisme et du Christ même une image insoutenable de cruauté et de mensonge ». Depuis, l'expression « le Dieu pervers » est passée dans le langage courant. Elle désigne une maladie redoutable du christianisme : le « Dieu amour » est-il en fait un Dieu qui aime la souffrance et se plaît à pervertir les relations qu'il a avec l'homme? Non seulement cruel, mais menteur ! Source de ravages extrêmes parmi les chrétiens, cette dérive est sans doute une des origines principales du rejet de la foi par beaucoup. Le surmonter suppose une révision déchirante, une écoute neuve et radicale de l'Évangile. Alors apparaît que le processus de cette perversion n'est pas une exclusivité chrétienne. Il hante la politique et la pensée ; il est, au plus profond,
le malheur de notre société.
Prêtre et théologien formé à la psychanalyse, Maurice Bellet, décédé le 5 avril 2018, a publié de nombreux ouvrages qui ont renouvelé la spiritualité chrétienne.