Certains veulent faire de leur vie une œuvre d'art, je compte en faire un long voyage. Je n'ai pas l'intention de me proclamer explorateur. Je ne veux ni conquérir les sommets vertigineux, ni braver les déserts infernaux. Je ne suis pas aussi exigeant. Touriste, ça me suffit. Le touriste traverse la vie, curieux et détendu, avec le soleil en prime. Il prend le temps d'être futile. De s'adonner à des activités non productives mais enrichissantes. Le monde est sa maison. Chaque ville, une victoire. J. B.-G.
Julien Blanc-Gras appartient à cette race de passeurs décomplexés qui comptent bien traverser Canaan et toute la planète, sans piétiner quarante ans le désert. Cultivé, facétieux et drôlissime, il est doté du regard pénétrant et décalé de celui qui sait apprécier sans être dupe. Bernadette Atlan, Le Nouvel Observateur.