Voici la version intégrale d'un ouvrage dont Henry Miller, dans son enthousiasme de premier lecteur, affirmait qu'« il prendrait place à côté des révélations de saint Augustin, de Pétrone, d'Abélard, de Rousseau, de Proust... »
Voici surtout Vénus Erotica telle qu'en elle-même, superbement impudique dans la description de ses rapports multiformes avec les hommes : amour passionné avec Miller, amour tendresse avec l'époux, amour rêvé avec Artaud, amour consommé avec le père... la transgression ultime qui va jeter Anaïs, en quête d'une sorte d'absolution, dans les bras d'un nouvel amant-psychanalyste, Otto Rank.
Ce volume, qui couvre les années 1932-1934, s'achève sur la maternité avortée : on y apprend enfin l'identité du père de cette petite fille mort-née que sa mère n'avait jamais désirée, y voyant un obstacle à la seule création qui lui importait : la littérature.