Collection « Classiques » dirigée par Michel Zink et Michel Jarrety
R.L. Stevenson
Intrigué par le testament de son ami Jekyll qui lègue tous ses biens à un certain Mr Hyde, le notaire Utterson cherche à rencontrer le légataire. Troublé par l'inquiétante apparence du personnage, dont il apprend qu'il a foulé aux pieds, dans la rue, le corps d'une fillette, Utterson interroge le Dr Jekyll qui se mure dans le silence. Mais la perplexité du notaire s'accroît lorsqu'il apprend que, pour assassiner un gentleman, Hyde s'est servi de la propre canne du Dr Jekyll. Il décide alors de poursuivre son enquête...
Lorsqu'il publie cette nouvelle en 1886, Stevenson rencontre un succès immédiat. C'est qu'ici, aussi bien que dans ses autres récits, s'invente un nouveau fantastique où le double est souvent le diable et qui n'écarte pas la dimension morale. Dans un décor plus onirique que réaliste, l'inquiétante étrangeté de ces textes savamment construits est finalement de nous montrer des êtres poussés par la curiosité et qui, dans la double hantise de trop voir ou de ne pas voir assez, n'en finissent pas d'errer dans une forêt de symboles qu'ils ne réussissent pas toujours à déchiffrer.
Ce volume comprend, outre L'étrange Cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde, Le Voleur de cadavres, Les Gais Lurons et Olalla.
Edition et traduction de Jean-Pierre Naugrette