Traduit pour la première fois en français, Divorce à Buda, publié en Hongrie en 1935, s’inscrit dans la lignée de L’Héritage d’Esther ou des Braises, romans qui ont révélé Sándor Márai comme l’un des plus grands auteurs hongrois du xxe siècle. Unité de lieu, de temps et d’action : dans une Buda somnambulique, deux hommes se retrouvent après de longues années pour un face-à-face nocturne. L’un est juge, l’autre médecin. Anciens camarades d’école, la vie les a séparés, et c’est aujourd’hui le divorce du médecin, que le juge s’apprête à prononcer, qui les réunit. Autour de la figure d’une femme, la réminiscence du passé fait émerger peu à peu un secret enfoui. « Roman de la bourgeoisie hongroise, fondatrice de la Hongrie moderne », selon l’auteur, cette œuvre d’une grande subtilité évoque un monde en crise, mais aussi, de façon poignante, l’ambivalence des sentiments et l’illusion tragique de l’amour total.