La Cosmopolite a entrepris, depuis six ans, de rééditer et de remettre en avant l’oeuvre d’Isaac Bashevis Singer, en publiant la plupart de ses nouvelles dans un recueil, La Couronne de plumes, ou encore des nouvelles inédites, Les Aventures d’un idéaliste, sans parler de ses romans, Satan à Goray, Shosha et maintenant La Famille Moskat, dans une nouvelle traduction de Marie-Pierre Bay.
Cette immense saga se présente comme le troisième volet d’un triptyque romanesque, dont les deux autres sont Le Manoir et Le Domaine. Tous les trois montrent la Pologne qui, depuis 1863, est en train de se moderniser, de s’industrialiser, et où les contradictions liées au progrès n’épargnent ni la communauté juive, ni la société polonaise. Situé entre la veille de la Première Guerre mondiale et le début de la Seconde, La famille Moskat retrace l’histoire d’une famille juive patriarcale de Varsovie et sa désintégration progressive.
Isaac Bashevis Singer nous offre une fois encore un roman magistral traversé par des personnages attachants et débordants d’humanité, un roman qui s’impose à tous et affronte victorieusement le temps.