Dans ce roman d’apprentissage, Isherwood raconte « l’éducation d’un écrivain » - la sienne. Dès le début des années 1920, à la public school, puis dans un college de Cambridge d’où il se fait renvoyer délibérément, il s’essaie à la littérature. Expérimentant tous les genres, du gothique au surréalisme avant la lettre, il se frotte à la bohème londonienne, côtoie Stephen Spender, le peintre Lichtenberg et le musicien André Mangeot, puis, après avoir essayé de se ranger en commençant des études de médecine, s’en va à Berlin rejoindre le turbulent Auden et son gourou du moment. Dans un style très vivant, plein d'humour et d'autodérision, Isherwood relate nombre d'anecdotes sur sa jeunesse et ses désarrois d'un adolescent. Doué d’une sensibilité à fleur de peau, il brosse une savoureuse galerie de portraits souvent mordants, mais il n’est jamais plus cruel qu’avec lui-même et son irrépressible vocation littéraire.