Le Journal d'un raté, c'est New York et le monde vu par un marginal, et ce marginal raconté par lui-même, l'auteur parlant sous son nom, à la première personne, avec ses cris et ses chuchotements, ses haines, ses rêves de vengeance insensés et un délire sexuel auquel il ne parvient pas à échapper.
Russe piégé par la civilisation de l'Occident, le raté de Limonov choisit la révolte du désespoir plutôt que la résignation de l'esclave. Il nourrit ses fantasmes de puissance d'un amalgame confus où s'entremêlent séances de films, unes de journaux à sensation, spots publicitaires, fragments de livres et de magazines pour sex-shops.
Les images se chevauchent, vrais clochards, souvenirs d'un passé héroïque et, sur fond de sexe, mirages d'un avenir vengeur, d'un avenir de guerres et de révolutions.
Un texte d'une grande puissance poétique et provocatrice.
Edouard Limonov, pour Journal d'un raté, est maintenu dans la 2e sélection du Prix de Flore.