Le 25 janvier 1612, au cours d'une querelle d'après boire, un jeune gentilhomme du nom de William Peter était assassiné dans la ville d'Exeter. Quelques jours après, un certain W. S. dédiait une "Elégie funèbre" à la gloire de sa vie et de ses vertus. Un texte de 578 vers qui, comme la victime, demeure ignoré et le serait resté sans, près de quatre siècles plus tard, l'oeil avisé d'un jeune chercheur américain.
En décembre 1995, après douze ans d'une patiente et savante enquête, à laquelle de nombreux savants ont contribué, Donald Foster pouvait enfin faire reconnaître par le plus prestigieux des aréopages de spécialistes l'auteur désormais identifié de cette ode funèbre : William Shakespeare.
A lui seul, le récit de cette passionnante et titanesque recherche (soutenue par un logiciel spécialement mis au point) suffirait à fasciner le lecteur non initié.
Mais il y a plus : Shakespeare, s'il ne nous donne pas un poème majeur, dévoile peut-être ici ce qui fut l'un des grands mystères de son oeuvre : Will Peter pourrait fort bien être le jeune homme des Sonnets, le bien-aimé du poète