C'est en 1909 que Sigrid Undset écrivit Vigdis la farouche, roman inspiré des sagas islandaises qu'elle avait traduites en norvégien. Son père, célèbre archéologue, lui avait communiqué sa passion pour l'histoire et pour ce haut Moyen Age scandinave qui sera le cadre, dix ans plus tard, de l'immortelle Christine Lavransdatter.
Vigdis, belle et sauvage, préfigure d'ailleurs Christine. Elle a quinze ans à peine quand Viga Ljot, un marin islandais, s'éprend d'elle. Dans les bois où il la retrouve en secret, il abuse d'elle, malgré sa résistance. Déchirée entre la passion de Viga Ljot et l'amour de son ami Kare, Vigdis s'enfuit.
Viga, désespéré, retourne en Islande où il tentera de l'oublier. Vigdis, dans la solitude et dans la honte, accouchera d'un fils. Et c'est à cet enfant, Ulvar, qu'elle demandera un jour de la venger en déposant la tête de Ljot sur ses genoux
Née en 1882, Sigrid Undset se consacre très tôt à la littérature. Elle connaît rapidement le succès, avec notamment Jenny, Printemps, Maternités et Christine Lavransdatter (tous publiés aux éditions Stock), et reçoit le prix Nobel de littérature en 1928. Elle est morte en 1949.