Pendant leur sommeil, cette nouvelle joue également un rôle explicatif pour les deux récits qui précèdent, concernant le travail du «condamné à perpétuité» qu’est l’écrivain et le thème de l’impossibilité d’une relation pure et belle à la réalité.
La Beauté, tôt vouée à se défaire est une œuvre rigoureuse qui n’a pas du tout vieilli. Et je crois que si elle n’a pas vieilli, c’est sans doute à cause de la sérénité qui s’en dégage. Je me demande où l’auteur arrive à trouver cette tranquillité artistique. Il a vu la tristesse dans le cœur du criminel Saburo Yamabe, pour qui «provoquer la mort», c’était «flirter avec la vie», sans pour autant flirter lui-même avec la vie. C’est cette distance, que même une légère ivresse ne permet pas, qui l’a conduit aux Belles endormies et au Bras. »
Yukio Mishima.