J'ai fini par y aller vraiment, dans l'Himalaya. Non pour escalader les sommets, comme j'en rêvais enfant, mais pour explorer les vallées. Je voulais voir si, quelque part sur terre, il existait encore une montagne intègre, la voir de mes yeux avant qu'elle ne disparaisse. J'ai quitté les Alpes abandonnées et urbanisées et j'ai atterri dans le coin le plus reculé du Népal, un petit Tibet qui survit à l'ombre du grand, aujourd'hui perdu. J'ai parcouru 300 kilomètres à pied et franchi huit cols à plus de 5 000 mètres, sans atteindre aucun sommet. J'avais, pour me tenir compagnie, un livre culte, un chien rencontré sur la route, des amis : au retour, il me restait les amis.
P. C.
Texte après texte, Paolo Cognetti tisse un lien entre le passé et le présent, la nature et les hommes. Une lecture intense. Page des libraires.
Le lecteur se délecte de ce récit, tout en humour, en délicatesse et en sagesse. L’Express.
L’auteur italien nous montre une autre manière de vivre. Lire.
Traduit de l’italien par Anita Rochedy.