Blythe Connor n’a qu’une seule idée en tête : ne pas reproduire ce qu’elle a vécu. Lorsque sa fille, Violet, naît, elle sait qu’elle lui donnera tout l’amour qu’elle mérite. Tout l’amour dont sa propre mère l’a privée. Mais les nouveau-nés ne se révèlent pas forcément être le fantasme qu’on s’est imaginé. Violet est un bébé agité, qui ne sourit jamais. Très vite, Blythe se demande ce qui ne va pas. Ce qu’elle fait mal. Si le problème, c’est sa fille. Ou elle. Puisque Violet se comporte différemment avec son père, ce dernier met les doutes de sa femme sur le compte de l’épuisement. Sûrement parce qu’il ne peut imaginer ce qu’elle a vécu enfant. Peut-être parce que personne ne peut l’imaginer.
C’est le roman d’une lutte contre l’hérédité ainsi que la critique féroce de ce qu’on attend d’une mère, parfaite, forcément parfaite. Elle.
Autant qu’un thriller redoutablement efficace – qui laisse les lecteurs en suspension, happés par la voix bouleversante d’une femme aux abois –, le récit interroge l’évidence supposée du lien maternel. Le Monde.
Traduit de l’anglais (Canada) par Julia Kerninon.