Elles sont deux ombres dans la fourmillante ville de Madrid : María qui, en 1969, a abandonné famille et enfant pour servir des gens plus riches qu’elle ; et Alicia qui, en 2018, vit et se perd dans un boulot et une relation précaire.
Elles sont deux trajectoires contrariées, deux femmes sous le joug d’un mari, d’un employeur, d’une condition sociale dont elles ne s’extraient pas.
Elles voudraient enfin, un jour, s’appartenir.
« Dans le fond, tout revient à l’argent : au manque d’argent. » Les Merveilles parle d’argent. En avoir ou pas, comment faire avec, comment faire sans. Dans la lignée d’Annie Ernaux et d’Edouard Louis, Elena Medel s’attache par une prose remarquable à relier l’intime au politique et fait des Merveilles le grand roman espagnol sur la précarité, physique et sentimentale, qui caractérise nos contemporains.