Mrs. Bridge et son pendant,
Mr. Bridge, forment une œuvre en diptyque fondatrice de la littérature américaine d'après-guerre, adulée par des générations entières de romanciers. Portée par une écriture d'une précision redoutable, un ton à l'élégance distanciée et une construction virtuose, une redécouverte à la hauteur de celle d'un Richard Yates avec
La Fenêtre panoramique ou d'un John Williams avec
Stoner.
Attention, chef(s)-d'œuvre !
Tout allait bien, semblait-il. Les jours, les semaines, les mois passaient, plus rapidement que dans l'enfance, mais sans qu'elle ressentît la moindre nervosité. Parfois, cependant, au cœur de la nuit, tandis qu'ils dormaient enlacés comme pour se rassurer l'un l'autre dans l'attente de l'aube, puis d'un autre jour, puis d'une autre nuit qui peut-être leur donnerait l'immortalité, Mrs. Bridge s'éveillait. Alors elle contemplait le plafond, ou le visage de son mari auquel le sommeil enlevait de sa force, et son expression se faisait inquiète, comme si elle prévoyait, pressentait quelque chose des grandes années à venir.
Mrs. Bridge et son pendant, Mr. Bridge, forment une œuvre en diptyque fondatrice de la littérature américaine d'après-guerre, adulée par des générations entières de romanciers. Portée par une écriture d'une précision redoutable, un ton à l'élégance distanciée et une construction virtuose, une redécouverte à la hauteur de celle d'un Richard Yates avec La Fenêtre panoramique ou d'un John Williams avec Stoner.