Imma Monso, Prix Ramon Lull, invitée au Salon du livre de Paris 2013
(à l'honneur : la ville de Barcelone).
Agnès, psychiatre, a grandi au sein d'une famille dans laquelle les " Rapides " régnaient au détriment des " Lents ". Chez les Bach, tout était classé, mesuré. Ainsi, le " Temps de qualité " (lire, écouter de la musique, discuter) s'opposait au " Temps bon marché " (faire du sport, jouer, aller aux toilettes), tout comme il existait une frontière entre les " gens intéressants " et les autres. Elle était rapide, sa sœur était rapide, son père rapide, sa grand-mère rapide... Ceux qui étaient lents finissaient toujours par le payer.
Âgée de 48 ans, Agnès n'a jamais cessé de vivre sous la pression de cette perception temporelle anormalement accélérée et éprouve chaque jour davantage la nostalgie des rares moments d'ennui qu'elle a pu connaître dans son enfance. Consciente de souffrir d'une forme avancée de " maladie du Temps ", elle qui croyait tout savoir et tout comprendre, doit désormais admettre qu'elle est passée à côté de tout ou presque...
Juxtaposant ses souvenirs de petite fille, d'adolescente et de femme – dans une narration où récit à la première et à la troisième personne se répondent –, Agnès se lance dans un parcours du combattant pour tenter d'échapper à la tyrannie de cette course éperdue contre le temps, et laisser s'épanouir sa véritable vocation de " Lente ".