"Au petit matin, dans les rues encore embrumées de Frisco, Hollywood, Berdoo et Oakland, des motards sauvages bardés de chaînes, jeans graisseux et lunettes noires, s'éjectent des plumards et des snacks de nuit et déboulent des garages moites pour foncer dur la péninsule de Monterey. Le noyau dur et pur, l'élite des enragés, c'était les HeIl's Angels, la plus redoutable borde motorisée de toute l'histoire de la chrétienté."
Au début des années 60, Thompson, alors journaliste à San Francisco, est fasciné par les Hell's Angels. Son article sur ces seigneurs de la route fait sensation, il se lance dans la version longue : un an passé à rouler et à écrire à leurs côtés.
Les cavaliers pétaradants qui hantent les routes de l'Ouest sont les survivants de l'Amérique des pionniers, les derniers vestiges d'un individualisme conquérant et hors la loi qui repousse les frontières.
Mais l'équipée se termine sauvagement : parce qu'il refuse de partager ses royalties, les Angels abandonnent l'homme de lettres sur une route, à moitié mort et le crâne défoncé à coups de pierres...
Hell's Angels scandalisa l'Amérique et signa la naissance d'un talent.