Une vision profonde, non conventionnelle, de la condition humaine dans une oeuvre majeure de notre temps, nourrie des fantômes et des cauchemars du passé récent de l'Europe, dans la lignée de Proust et de Thomas Mann.
Dès sa publication à Budapest en 1986, puis en Allemagne, en Hollande, en Amérique et en Angleterre, Le livre des mémoires a été reconnu comme un chef-d'oeuvre, un immense roman à la structure élégante, d'une profondeur stupéfiante. Il est une exploration subtile des étapes sociale, physique, sexuelle et politique qui jalonnent l'existence des personnages et de toute notre époque. La première narration de cette oeuvre à trois voix alternées est celle d'un jeune écrivain hongrois animé d'une passion violente pour un poète allemand, alors qu'il est lui-même aimé par une actrice célèbre. Les souvenirs de son enfance, ses premiers émois, ses premières amours pour des filles et des garçons, sont une admirable évocation de l'ambivalence d'un adolescent pris dans la tourmente de l'Histoire à travers les terribles années staliniennes et les évènements de 1956. La deuxième voix est celle de l'écrivain en cours d'écriture, et ce roman-dans-le-roman se métamorphose en une parodie fin XIXe de ses souvenirs troublés et de ses incertitudes sexuelles. Enfin, la - brève - dernière narration qui survient après la mort du narrateur principal, tente de rendre compte avec exactitude des liens affectifs qui unirent autrefois celui-ci à son ami d'enfance. Sincère jusqu'à la cruauté dans sa vision de la condition humaine, des sentiments amoureux, et de la sexualité, Le livre des mémoires célèbre dans une langue sensuelle la trinité de notre siècle : le sexe, la politique et la famille.