Un soir, dans un bar, Raymond Courrèges retrouve par hasard Maria Cross, une femme à laquelle, adolescent, il a témoigné une passion ardente et maladroite, qu’elle a repoussée. Dans les souvenirs de Raymond, que le visage de Maria fait ressurgir, nous découvrons bientôt d’autres ombres, d’autres blessures, telle la rivalité équivoque d’un père et d’un fils pour une même femme.
C’est à quarante ans que François Mauriac publia ce roman, constat désabusé de la stérilité des passions humaines, illustration mélancolique, dans le Paris noceur des années 1920, du thème pascalien de la misère de l’homme sans Dieu. «Le Désert de l’amour, devait-il écrire, c’est le roman de mon renoncement. Ce pourrait être le titre de mon œuvre entière. »