«Il est difficile au milieu du brouhaha de notre civilisation qui a le vide et le silence en horreur d’entendre la petite phrase qui, à elle seule, peut faire basculer une vie : «Où cours-tu ?»
Il y a des fuites qui sauvent la vie : devant un serpent, un tigre, un meurtrier.
Il en est qui la coûtent : la fuite devant soi-même. Et la fuite de ce siècle devant lui-même est celle de chacun de nous.
«Où cours-tu ?» Si au contraire nous faisions halte – ou volte-face –, alors se révélerait l’inattendu : ce que depuis toujours nous recherchons dehors veut naître en nous.»