Si les Carbec, ces « Messieurs de Saint-Malo », ont toujours eu le goût de l’aventure, François, qui allie aux souvenirs glorieux de ses campagnes napoléoniennes les rêves moins chimériques mais plus fructueux du Nouveau Monde, en est le descendant le plus accompli.
A La Nouvelle-Orléans, il est désormais à la tête d’une florissante compagnie de steamers qui parcourent le Mississippi. Carbec ressent pourtant la nostalgie du pays natal. Rentré en France, il est un observateur attentif des changements sociaux, politiques et scientifiques qu’incarne à présent son fils Mathieu, polytechnicien et saint-simonien.
Qu’il évoque les derniers feux de la présence française en Louisiane, les drames de l’esclavage, la démocratie balbutiante de la jeune Amérique ou le Saint-Malo des années 1840, ses notables et ses malouinières, Philippe Simiot, après Carbec, mon empereur, restitue magistralement les passions et les espoirs qui ont enflammé le xixe siècle.