« Tu ferais mieux d’aller rue des Rigoles, il y a des Pompes beaucoup moins chères ! » Tel est le conseil donné à l’auteur par un copain, alors qu’il se met en devoir de préparer les obsèques de sa mère.
Et c’est ainsi, entre le chagrin et l’éclat de rire, que les souvenirs surgissent. Des souvenirs qui ramènent Gérard Mordillat à l’après-guerre, dans ce Paris populaire du XXe arrondissement où il grandit entre un père employé à la SNCF et une mère venue d’outre-Atlantique, professeur d’anglais à l’école Berlitz.
Un Paris où survit le souvenir des Communards, où, dans les trente cinémas de quartier qui se trouvent entre Belleville et Ménilmontant, les premiers baisers dans la pénombre se confondent avec l’éveil d’une passion pour le 7e art.
Truculent, gouailleur, tendre, mélancolique, Gérard Mordillat compose un hymne à son enfance, qui ravira tous ceux qui ont aimé Robert Sabatier ou le Truffaut des Quatre cents coups.