Arromanches, 6 juin 1944 : tandis que les Alliés prennent pied sur le sol européen, le héros de L’Equarrissage pour tous se préoccupe de marier sa fille au soldat allemand avec qui elle couche depuis quatre ans… Une farce bouffonne sur un sujet grave, la guerre, et qui, pour cela, fit scandale à sa création en 1950. Série blême met en scène un écrivain en quête de silence, et qui, dans sa retraite montagnarde, se voit soudain envahi par les rescapés d’une catastrophe aérienne ; il en résultera une ahurissante série de meurtres – qui n’empêchent pas le lecteur d’éclater de rire à chaque page. Tête de méduse, enfin, nous présente un mari heureux d’être trompé par sa femme, parce qu’il espère trouver dans sa douleur l’aiguillon du génie littéraire. Trois pièces échevelées, tour à tour fantaisistes, macabres, poétiques, satiriques, où le romancier de L’Ecume des jours démontre un génie théâtral hérité à la fois de Jarry et de Pirandello, proche aussi d’un Ionesco par son goût de l’insolite ou de l’absurde – et en tous les cas d’un irrésistible comique.