« Sexuellement, c’est-à-dire avec mon âme », écrivit un jour Boris Vian.
Si le bouleversant roman d’amour de L’Écume des jours peut apparaître comme l’expression d’une forme de romantisme moderne, l’auteur des Cantilènes en gelée sait aussi explorer sans tartufferie les dimensions charnelles de l’amour, les ombres et les lumières du fantasme et les éclats de rire de la plaisanterie gauloise. On le découvrira ici avec ces petits chefs-d’œuvre intitulés « La Messe en Jean Mineur », « La Marche du concombre » ou « Liberté »… C’est bien ce dernier mot, d’ailleurs, qui résume le mieux l’état d’esprit et l’idéal que traduit ici l’écrivain. La liberté d’aimer sous toutes ses formes, et de le dire face à la « conspiration des nuisibles », justement dénoncée dans « Utilité d’une littérature érotique ».