« Hector Boulon était triste. Triste de se voir condamné à un destin médiocre, avec pour seul espoir quelques mentions « assez bien », tout au long d’une vie qui menaçait de durer car il se portait à merveille et la vie humaine ne cessait de se prolonger. Hector Boulon ? Ce nom vous dit-il quelque chose ? Rien. C’est un petit bonhomme dans l’immense foule des tout petits bonshommes que salueront un jour, au bord d’une tombe, quelques regrets, quelques larmes, et pourquoi pas quelques fleurs. Ce destin ordinaire qui le menaçait, il ne le supportait pas. Il se savait en outre trop lâche pour refuser de vivre, pour sauter par la fenêtre ou se noyer très loin dans la mer, au plein soleil des vacances, incapable de tout, même de mourir. La vérité est que seule la gloire eût changé son destin. »