Dans ces quarante et une histoires, les animaux n’occupent pas nécessairement une place centrale. Pourtant, qu’ils traversent seulement le récit ou s’y complaisent longuement, ils nous sont familiers. Nous les croisons tous les jours sans y prendre garde, ils font partie du décor, rythment notre vie. Un poisson meurt, un chat nous attend, un pigeon passe au milieu d’une journée de travail, un
chevreuil s’immobilise au bord d’une route et ce chien qui aboie en pleine nuit nous replonge en enfance. Dans ce que nous croyons
maîtriser, ils nous apportent l’imprévu. Ils sont la revanche de l’indompté sur le prévisible, de Vendredi sur Robinson. L’apprivoisé se rebiffe, l’ombrageux sort de l’ombre.
Tendre et drôle, l’auteur renouvelle avec bonheur le genre du bestiaire pour mieux parler de l’homme.Né à Langres en 1958, Thierry Beinstingel signe avec ce Bestiaire domestique son septième ouvrage. Il a publié dernièrement CV roman (Fayard, 2007).