«Je m'appelle Saül Weissmann, mais ne vous fiez pas à mon nom qui n'est pas juif en dépit des apparences. J'ai été, pendant soixante-dix ans, un imposteur pour les autres et pour moi-même.» Ainsi commence la confession du narrateur, un vieux survivant d'Auschwitz qui apprend de la bouche d'un rabbin qu'il n'est pas juif selon la Loi de Moïse. Rejeté par les siens, Saül Weissmann se retrouve en proie à une véritable crise identitaire qui va faire surgir son double, issu de la négation de sa judéité. S'engage alors un dialogue difficile entre ce juif et ce non-juif qui cohabitent en lui : quelle identité Weissmann doit-il revendiquer ?
Cette histoire de métamorphose à la Kafka, traitée dans un style ironique et lapidaire, confirme le talent de la romancière. Les Inrockuptibles.
Dans ce roman, Karine Tuil manifeste une intelligence aussi libre que respectueuse, une légèreté de ton et d’écriture qui préserve toute la gravité de son propos. Le Monde des Livres.