Carvin est ouvrier mécanicien dans une usine du Nord. Sa femme, Chantal, qui ne supporte plus la dureté de leur vie, le quitte en emmenant leur fille. Anath, elle, est DRH dans l’entreprise où travaille Carvin. Elle est mariée à un universitaire qui, peu à peu, se détache d'elle. Rien ne semble devoir rapprocher ces deux êtres. Pourtant, quand l'usine ferme brutalement ses portes, sur décision des actionnaires américains, supprimant ainsi près de 400 emplois, ils se découvrent au cœur de la tempête. Occupation des locaux par les ouvriers, incendie du stock et du matériel : la révolte gronde, gagnant d’autres sites. L'un et l'autre n'ont plus rien à perdre, mais une vie à gagner…
Tissé dans une langue vive, précise, hardie, pour parler des femmes et de leur beauté, bruissante de colère et de révolte. Plus qu’ailleurs sans doute, Gérard Mordillat y fait entendre la voix d’un insoumis, d’un homme rouge et noir, « feu et brique ». En un mot réfractaire. Christine Rousseau, Le Monde des livres.